Quels sont les symptômes de l’apnée du sommeil ?

Quels sont les symptômes de l’apnée du sommeil ?

Apnée du sommeil : une pathologie insidieuse…

Bien dormir est souvent un luxe car nombreuses sont les causes qui peuvent susciter des troubles du sommeil. Stress, contrariété, problèmes digestifs peuvent impacter sa qualité ou même plonger dans les affres de l’insomnie. Ce sont aussi les ronflements qui peuvent gêner toutes personnes partageant la vie de celle ou celui qui en souffre. Si ces troubles mineurs peuvent facilement se traiter, il en est un, trop souvent méconnu, qui peut se révéler un vrai danger pour la santé : l’apnée du sommeil.

Un peu de physiologie :

Cette pathologie concerne les arrêts de nature involontaire de la respiration durant le sommeil. Cela signifie que les mouvements respiratoires qui assurent par les poumons l’oxygénation du sang s’interrompent pour une durée pouvant dépasser 30 secondes, avec une fréquence de 2 à 3 fois par heure, dans les cas les plus graves. Bien entendu, la personne malade, plongée dans les phases les plus inconscientes du sommeil, ne se rend compte de rien.

Les symptômes :

Si la prévalence de ce trouble concerne plus souvent les personnes en surpoids ou âgées, il peut aussi se rencontrer chez tout un chacun, adultes et enfants, et cela n’est pas sans incidence pour la santé. Fatigues chroniques, narcolepsies (endormissement spontané dans la journée), maux de tête, manque d’énergie et dépressions se rencontrent souvent. A terme des atteintes plus graves du système cardiovasculaire avec des risques d’accidents vasculaires cérébrales sont à craindre. Ce sont ces signes cliniques ou ces pathologies plus lourdes qui amènent à consulter. Dès lors le médecin, après avoir exclu d’autres causes, pourra poser le diagnostic.

Les causes :

Les spécialistes des pathologies du sommeil en ont bien décrit les causes. Dans la très grande majorité des cas, ce trouble est dû au relâchement, au manque de tonicité des muscles de la gorge et de la langue qui, par son affaissement, devient un obstacle au passage de l’air. On parle alors de syndrome d’apnée obstructive (SAOC). Dans les cas plus problématiques, le système nerveux central défaillant désorganise les mouvements respiratoires qui s’interrompent. On évoque alors l’apnée du sommeil central, ce qui est un signe clinique d’une atteinte neurologique. Une autre cause évoquée par les médecins est l’usage intempestif de somnifères ou la consommation excessive d’alcool.

Des solutions possibles :

S’il n’existe pas de médicaments miracles, les praticiens spécialistes, après avoir éventuellement contrôlé l’amplitude de ces apnées dans une clinique médicale privée ou dans un hôpital public (pose éventuel d’un enregistreur des phases du sommeil et des mouvements respiratoires) disposent de moyens efficaces. S’il s’agit d’une apnée peu importante, des mesures de prévention (perte de poids, exercices physiques, etc.) qui peuvent être associées à une prise d’anti-inflammatoires sous forme de spray en cas de rhinites chroniques peuvent en réduire la fréquence. En revanche, concernant les apnées plus graves, les patients peuvent se faire appareiller durant leur sommeil avec un insufflateur nasal qui permet une ventilation constante des voies aériennes. Si ces moyens demeurent inefficaces, des opérations chirurgicales ORL peuvent alors être envisagées.